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« Deux périodes de vêlage pour éviter des phases improductives »

Les associés du Gaec du Grand Bray (Maine-et-Loire) veulent éviter toute période improductive, c'est pourquoi ils visent un vêlage à 30 mois pour leur charolaises avec deux périodes de vêlage, une à l'automne et une au printemps.

Le Gaec du Grand Bray (Maine-et-Loire) a choisi de faire naître 65 veaux charolais à l'automne et 50 au printemps, pour viser un premier vêlage à 30 mois de ses génisses charolaises.

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Tout est calculé à la virgule près au Gaec du Grand Bray à Thorigné d’Anjou (Maine-et-Loire). Christophe Fourrier, connaît son programme à la semaine près pour les années à venir. « Nous sommes sur un rythme de croisière, estime Christophe qui est associé à deux frères, Denis et Jean-Marc Cottier. Les 115 naissances charolaises ont lieu du 5 février au 15 avril et du 5 août au 15 octobre. » Pour des raisons de la place en bâtiment, 50 veaux naissent au printemps, et 65 à l’automne. « Cette organisation nous permet de viser des vêlages à 30 mois, appuie Christophe Fourrier. Si nous faisions des vêlages à 3 ans, nous aurions quasiment 6 mois d’improductivité ! »

Un IVV de 362 jours

Christophe Fourrier évite les périodes improductives comme la peste. Avec un intervalle vêlage-vêlage de 362 jours en moyenne et 0,98 veau sevré par vêlage, le système repose sur l’intransigeance. « Une génisse qui n’est pas pleine pour vêler à 30 mois ne retourne pas à la reproduction, insiste-t-il. Malheureusement, il n’y a pas de sentiments. » Pendant 2,5 mois, le taureau est mis avec les femelles à saillir. « 1,5 mois après l’avoir retiré, nous faisons des échographie. Les vaches vides partent à l’engraissement. »

Le nez dans ses classeurs, le chef de troupeau décrit sa conduite du lot qui vêle au printemps. « Le taureau est retiré du champ au 15 juillet. À ce moment, le lot de veaux femelles pâturent (on sont complémentées d’ensilage d’herbe selon les conditions climatiques), tandis que les mâles bénéficient en plus d’un accès à un nourrisseur à volonté. » En termes de concentrés, les veaux nés à l’automne sont rationnés à 1 kilo par 100 kg de poids vif à partir de 2,5 à 3 mois de vie, en plus du foin à volonté.

« Les veaux nés à l’automne consomment 170 kg de concentrés, tandis que ceux nés au printemps en mangent 350 kg », calcule Christophe. Dans le cadre du contrôle de croissance, le Gaec utilise 475 kilos de concentrés par UGB contre 625 kg pour la moyenne de référence. « Nous sommes autonomes à 47 % pour les concentrés.»

Estimer les besoins par couple mère-veau

170 hectares des 272 hectares de surface agricole utilisée sont dédiés à la production d’herbe. « Nous avons 40 hectares de prés inondables, et sommes contraints par des dates de fauche après le 10 juillet. » Le reste est réparti en prairies naturelles (35 hectares), dérobées (20 hectares), et prairies temporaires (75 hectares). « Nous organisons le pâturage tournant sur 3 à 5 parcelles par lot, décrit Christophe. Je calcule les besoins des animaux en nombre d’hectare, et j’adapte selon les parcelles. »

Si les chiffres ne tombent pas rond, des génisses pleines viennent compléter les lots. Pour les groupes de vêlages d’automne, les animaux disposent de 45 ares par couple mère-veau, contre 35 ares pour ceux des lots des naissances de printemps. Les besoins des génisses pleines s’élèvent à 27 ares, tandis que les vaches à la reproductions en nécessitent 23. Les vaches mises à la reproduction durant l’hiver bénéficient d’une ration spécifique, de 3,8 kg d’ensilage d’herbe, 3 kg d’ensilage de maïs, 8 kg de foin et 80 g de minéraux.

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